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Tic Tac Tic Tac... Ce métronome virtuel ultra-précis est mis à votre disposition en exclusivité par papiermusique.fr. Il est utilisable dans votre navigateur internet sans aucune installation préalable. Sortez vos instruments et cliquez sur le bouton pour le lancer !

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LE METRONOME

par papiermusique.fr

V 1.0.3

Utilisation          A vos
pupitres !

Le métronome est composé de plusieurs modules sous forme de cadres. Cette présentation permet de séparer le nécessaire et le superflu.

Son utilisation est très simple et suit le paradigme habituel du métronome électronique à molette qu’on retrouve chez la plupart des fabricants comme Korg®, Seiko®, Taktell®

La grosse molette centrale permet le changement de tempo, ainsi que les flèches  ←  et  →  sur le clavier.

Le bouton  ►  lance et arrête le métronome. Vous pouvez aussi utiliser la barre d’espace du clavier.

Pour imposer au métronome un tempo que vous avez en tête, cliquez de façon régulière sur le bouton tap ou la touche T du clavier. Le métronome se calera automatiquement sur votre pulsation.

À vous de découvrir si besoin les fonctionnalités supplémentaires disponibles…

Fiche technique

  • Moteur audio professionnel ultra-précis. (Technologie WebAudio présente uniquement dans les navigateurs modernes.)
  • Tempos gérés de 30bpm à 480bpm (battements par minute).
  • Temps forts programmables sur 3 niveaux et 24 temps au maximum.
  • 3 jeux de sons au choix.
  • Compatible avec Windows, Linux et Mac.
  • Compatible avec Chrome, Firefox, Edge, Safari, Opéra...
  • Full HTML5

Honni soit qui mal y bat…

Métronome pyramide (Paquet) Le métronome est à la musique ce que la boussole est à la navigation… prédit l’Institut de France à la naissance du pendule qui allait désemparer bien des musiciens. En effet, qui n’a pas vécu ces séances difficiles de mise en place avec le métronome, où les doigts récalcitrent au cadre imposé et freinent en trébuchant l’Allegro implacablement mesuré ?

Seiko sqm-357 Et pourtant, petit outil génial qui mesure les divers degrés du mouvement, n’es-tu pas récompensé de ton imperturbable pas cadencé, en comptant les innombrables musiciens qui, à force d’abnégation, ont gagné les galons d’une solide technique musicale après avoir courageusement gravi, marche après marche, les crans de ta règle graduée ?

Soyez tranquille, vous n’êtes pas seul à l’avoir conspué ! Même Beethoven, d’abord très intéressé par l’invention, a fini par déclarer :

“ Pas de métronome ! Celui qui possède une vraie sensibilité n’en a pas besoin, et il ne servira à rien à celui qui en est dépourvu. ”

Plus de 200 ans d’utilisation par les musiciens de toute obédience nous laissent à penser qu’il a quand même une certaine utilité…

Mais comment en est-on arrivé là ?

Tout commence en 1696 lorsqu’un certain Étienne Loulié (1654-1702), musicien, pédagogue et théoricien de son état, invente un chronomètre inspiré du pendule à secondes de Galilée. L’objet n'émet encore aucun son, mais il permet déjà de marquer les temps avec précision. Il suffit d’en observer le balancement pour repérer le moment où le fil passe au centre du chronomètre … et hop, voilà le tempo ! L’invention fut suffisamment remarquée pour être récompensée par l’Académie des Sciences.

Métronome de Maelzel (1815) Quelques années plus tard, Dietrich Nikolauss Winkel (1777-1826) est horloger en Hollande. Mordu de la comtoise, Dietrich vit et respire pour les pendulettes ! En 1812, il prouve qu’un pendule peut avoir des battements réguliers à condition d’être lesté de part et d’autre du pivot. Fort de sa découverte, il conçoit un chronomètre musical capable d’une grande régularité de battements, même pour les tempi lents. En 1814, il fait don à l’Académie royale néerlandaise des arts et des sciences de son premier exemplaire. Le candide crédule du chronomètre n’avait pas vu qu’un grand crique allait le croquer : Johann Nepomuk Mälzel, ou le croqueur de chrono !

S’attribuant l’invention de Winkel, Maelzel dépose en 1815 une demande de brevet français « pour une sorte de chronomètre appelé métronome en usage dans la musique ». Une fois ce brevet accordé, il ajoute au métronome une échelle graduée des tempi et dépose un nouveau brevet en 1816 en Angleterre. Il devient légalement le père du métronome mécanique encore utilisé aujourd’hui.

Et depuis, on y est tous passés !

Références

Blague à part, l’histoire musicale n’a cessé de flirter avec les sciences mécaniques, peut-être en quête d’une perfection absolue de son expression. Le métronome n’a pas échappé à son destin, en témoigne l’article exhaustif d’Aurélie Barbuscia sur le sujet : La pratique musicale, entre l’art et la mécanique. Les effets du métronome sur le champ musical au XIXème siècle.

Pour les plus accros, découvrez une description du chronomètre à double échelle de Pierre Galin (autre pédagogue-bafouilleur-emmêleur de pinceaux) dans son Exposition d’une Nouvelle Méthode pour l’Enseignement de la Musique publiée en 1818.

Puis, à chacun de faire son analyse du tic-tac méthodique. Faites-vous votre propre idée en découvrant le Canon du Métronome composé par Beethoven, ou encore le Poème Symphonique pour 100 Métronomes de Ligeti (1962). Prenez le temps de découvrir l’œuvre et d'apprécier l’ingénieux système de démarrage, l’effet sonore façon usine de machines à tricoter, et de bénir la fin du morceau où vous retrouverez enfin vos idées claires !

Enfin, pour ceux qui voudraient tout connaître de la saga Winkel/Mäezel, Paul Charbon raconte ici l’histoire dans ses moindres détails, jusqu'aux références précises des brevets. Descriptions et planches de dessin afférentes comprises.

Drôles de métronomes !

Trop de cadence, c’est trop ! Auriez-vous pensé un jour rire du métronome ? Non ? Jetez donc un œil sur cette vidéo surprenante qui devient hilarante par la présence des commentaires qui s’ensuivent (en anglais).