Ce petit ustensile qui vous donne le LA méritait bien que l’on se penche sur ses origines. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que le diapason qui nous parait si immuable ne s’est stabilisé que depuis quelques dizaines d’années.

Soyons sur le même diapason...

Jusqu’au 19ème siècle, on ne considérait pas que les notes avaient une hauteur fixe. On réali­sait essen­tiellement l’ac­cor­dage des instruments en fonction du contexte matériel.

Par exem­ple, un orgue servait de référence aux instruments qui lui étaient proches...

On pouvait aussi choisir son diapason pour donner de l’aisance aux chanteurs ou tout simplement pour satisfaire son goût... Les variations de hauteur étaient impres­sionnantes pour nos oreilles habituées à un LA immuablement fixé aux alentours de 440hz depuis près d’un siècle.

On sait maintenant que le LA a varié d’environ une quarte selon l’époque, le lieu et le style de la musique jouée. Car aussi incroyable que cela puisse paraître, jusqu’au 18ème siècle, on voyait souvent deux dia­pasons se côtoyer : le diapason d’Eglise et celui de Chambre...

De nos jours, pour évaluer la hauteur d’un diapason historique, on prend généralement pour référence un instrument d’époque, comme par exemple une flûte Grenser. Si l’on mesure son diapason à 15°c, et que l’on obtient un résultat de 430hz, on peut juste en déduire que la musique était jouée entre 427hz et 434hz selon qu’il faisait plus ou moins froid... ( Voir tableau 1). On est loin d’une précision au Hertz près...

Exemple de variations du diapason d’un instrument à vent en fonction de sa température.
Température Diapason
10°c 433hz
15°c 436hz
20°c 440hz
25°c 444hz
Données calculées avec le logiciel RESONANS d’aide à la conception d’instruments à vent de l’IRCAM
Tableau 1

Dans le même ordre d’idées, on sait que le diapason français a été fixé officiellement à 435hz au 19ème siècle et que le diapason moderne est de 440hz. On pourrait rapi­dement en déduire que le diapason est monté de 5hz...

Ça n’est pas complètement vrai : la norme du 19ème siècle fixait le diapason 435hz à 15°c, alors que le diapason moderne à 440hz est donné pour une température de 20°. Un instrument à vent fabriqué pour jouer à 440hz à 20°c produira à 15°c un LA à environ 436hz. Si l’on descend à 10°c, ce même instrument jouera un LA à environ 433hz !

Que faut-il en conclure ? Sim­plement qu’il ne faut avoir aucune certitude sur la hauteur des diapasons historiques. Il est par contre certain que les musiciens s’accom­modaient très bien de ces disparités, et le sujet n’a pas enflammé les débats des théoriciens de la musique comme cela a été le cas pour les tempéraments.

On peut finalement dire que la normalisation du diapason n’a pas été la conséquence d’une évolution d’ordre musical, mais a simplement répondu à une nécessité pratique. Récemment, des diapasons dits historiques ont été fixés selon cette même logique et sont en quelque sorte une moyenne de ceux qui étaient en usage dans leurs époques respectives.

Le cas des violons de Stradivarius

Stradivarius

Comme nous l’avons dit, les instruments d’époque sont notre première source d’infor­mations sur les dia­pasons historiques. Les orgues, et les instru­ments à vent nous donnent de bonnes indi­cations sur les usages en cours.

Mais il existe des limi­tations évidentes à ce système : la trop forte sensibilité aux variations de température des instruments à vent rend les relevés approximatifs. L’orgue ( à vent lui aussi ! ) est plus stable, mais l’existence d’un dia­pason spécifique à la musique d’église le rend inexploi­table pour l’évaluation des diapasons courants...

Pour parfaire nos connaissances en la matière, nous pouvons nous appuyer sur les documents d’époque faisant état de relevés de diapasons. Mais là encore, subsiste un doute quant à la fiabilité des moyens de mesure.

Alors peut-on finalement trouver une référence incontournable qui pourrait justifier l’emploi d’un diapason plus qu’un autre, dans un contexte où semble régner le hasard le plus complet ?

N’existe-t-il pas un étalon fiable qui aurait traversé le temps indemne, reconnu et incontesté par tous les musiciens ?

La réponse a peut-être été donnée par Félix Savart, physicien français au 19ème siècle. Savart a conduit de nombreuses expériences sur les violons Stradivari. Il a, entre autres, démontré que Stradivarius avait fabriqué ses violons en prenant soin de leur donner une fréquence de résonance précise de 512hz.

Sachant que jusqu’au 18ème siècle on ne s’accordait pas sur un LA mais sur un DO ou un FA, on peut envisager que 512hz correspond à l’une de ces deux notes. Si l’on calcule la hauteur du LA en se basant sur un DO 512hz, on obtient :

  • Par succession de quintes pures ramenées dans une octave : un LA à 432hz, le diapason Verdi.
  • En tempérament égal usuel : un LA à 430,55hz.
  • En tempérament égal à quintes justes ( Cordier ) : Un LA à 430,33hz.

Stradivarius fabriquait donc ces violons en prenant soin de leur donner une fréquence de résonnance particulière, une fréquence fixe et identique sur tous ses violons. Cela ne veut pas dire qu’ils sont accordés à 430hz, mais qu’ils présentent une affinité particulière avec le diapason 430-432hz. Il est d’ailleurs étrange que malgré cet état de fait, personne ne joue la musique baroque italienne à 430hz !

Le diapason Verdi

Verdi

Après la normalisation du diapason français en 1859, à 435hz, il subsistait en Europe de très nombreux dia­pa­sons, dont beau­coup étaient su­pé­rieurs à 450hz.

La normalisation euro­péenne puis mondiale ne s’est faite qu’au 20ème siècle. Mais sous l’impulsion de la France, chaque pays européen s’est mis à réfléchir à une stabilisation de son diapason national. La Belgique a par exemple choisi une valeur haute à 453hz.

A l’inverse, la péninsule italienne, sous l’impulsion de Verdi a adopté un diapason de 432hz. Verdi a appuyé sa demande sur les travaux ou re­com­man­da­tions de scienti­fiques comme Sauveur, Savart...

L’argumentation choisie était simple : la valeur de 512hz pour le DO permettait d’avoir un étalon rationnel.

Mais la rationalisation du diapason est loin d’être une préoccupation des musiciens, et c’est peut-être cette recherche d’une caution mathé­matique qui a empêché la généralisation de ce diapason. Il aurait probablement été plus judicieux de mettre en avant la véritable relation existante ( dé­mon­trée par Savart ) avec les Stradivari, les plus fameux instruments de musique qu’un luthier ait conçus.

On peut en plus s’interroger sur le choix du calcul du LA par rapport à ce fameux DO 512hz. La méthode de l’empilement des quintes ramenées dans l’octave comme pour les tempéraments historiques, était pour le moins délaissée à l’époque de Verdi au profit du tempérament égal... Cette dernière réflexion n’a pas pour objet de relancer la querelle sur les tempéraments, mais de montrer encore une fois le caractère subjectif du choix d’un diapason.

Le diapason et l’oreille absolue

L’oreille absolue est la capacité de déterminer les sons par leurs fréquences propres sans avoir besoin d’autre référence sonore. C’est un peu comme si un alpiniste pouvait dire les yeux bandés à quelle altitude il se trouve.
A l’inverse, l’oreille relative nécessite une référence pour identifier une hauteur. Pour reprendre le même exemple, c’est comme un alpiniste qui évalue son altitude au regard de son environnement : je suis au dessus du Mont-du-loup et plus bas que le Pic-des-oiseaux je suis donc à telle altitude.

Concrètement, à l’écoute des deux notes DO FA# :

  • Un musicien n’ayant que l’oreille absolue entendra la note DO et la note FA# puis il en déduira que l’intervalle entre ces deux notes est une quarte augmentée.
  • Un musicien n’ayant que l’oreille relative entendra et identifiera directement une quarte augmentée. La hauteur intrinsèque des notes n’est pas prise en compte dans son analyse.

C’est aussi l’oreille relative qui donne la capacité au musicien d’entendre la justesse avec parfois une précision de quelques centièmes de demi-ton. A l’inverse, l’oreille absolue est totalement incapable de détecter les micro-intervalles. Une bonne oreille relative est une nécessité pour un musicien. Posséder l’oreille absolue est un plus.

Dans les années 1970, les premiers enregistrements sur instruments anciens sont sortis. Il n’était pas rare à cette époque de voir des musiciens se tordre de malaise à l’écoute d’un enregistrement à 430hz. C’était là la conséquence de décennies de diapason unique qui ont occulté l’importance de l’oreille relative et restreint l’oreille absolue à l’identification d’une échelle unique. La normalisation du diapason a conduit à dogmatiser l’oreille absolue, alors que paradoxalement elle en réduisait les capacités.

De nos jours, la situation a évolué. Ces mêmes musiciens sont maintenant capables de passer d’un diapason à l’autre sans aucune gêne. Seuls quelques rares musiciens n’ayant pas réussi à s’extirper de ce carcan continuent à conspuer l’utilisation de multiples diapasons.

Ecoute et comparaison des diapasons d’usage courant

Parler des diapasons, c’est bien, les entendre, c’est mieux !

PapierMusique étant un site à vocation essentiellement pratique, nous nous contenterons donc de vous faire entendre ces quelques diapasons utilisés de nos jours pour interpréter les musiques de chaque époque...

392hz - Le diapason du baroque français

392

A peu près un demi-ton plus bas que le LA 415hz que l’on utilise le plus souvent dans la musique baroque et un ton plus bas que le diapason moderne 440hz. C’est le LA de la musique française du 17ème siècle, très prisé aussi pour la musique anglaise de la même époque. Un diapason aussi bas donne une véritable sensation de chaleur et de détente à la musique.

415hz - Le diapason baroque allemand

415

Le plus employé des diapasons baroques. Pour toute la musique allemande, mais aussi pour la musique baroque française et anglaise tardive, une partie du baroque italien... Environ un demi-ton plus bas que le LA du diapason moderne à 440hz.

422hz - L’autre diapason de la période classique

422

Son usage reste anecdotique de nos jours. Pourtant, de nombreuses sources nous prouvent qu’on a beaucoup joué dans les 420-425hz un peu partout en Europe dans la deuxième partie du 18ème et le début du 19ème siècle. Certains ensembles commencent à le jouer, bien qu’il soit de nos jours difficile de trouver des bois accordés à ce diapason.

430hz - Le diapason Mozart.

430

Le diapason classique par excellence. Il se situe exactement entre le diapason baroque 415hz et le diapason moderne 440hz, a un quart de ton de l’un et de l’autre. C’est probablement pour cette particularité qu’il s’est imposé comme référence pour la période classique au détriment de diapasons plus bas comme le 422hz. Au-delà de cette considération pratique, il subsiste encore de nombreux instruments datant de la fin du 18e siècle qui sont tout à fait jouables à 430hz, justifiant ainsi ce choix. L’affinité surprenante du diapason 430hz avec les violons de Stradivarius lui confère en plus une place particulière dans la pléthore des diapasons existants.

435hz - le diapason du 19ème siècle

435

C’est le premier diapason "officiel" dont la hauteur a été fixée en France par arrêté gouvernemental en 1859 ! Il n’a pourtant pas souvent la sympathie des musiciens modernes pour interpréter la musique du 19ème siècle. Peut-être parce qu’il est trop proche de notre diapason moderne standard.

440hz - La norme internationale.

440

Théoriquement fixé en tant que norme internationale en 1953, le diapason 440hz constitue le point de référence de l’accordage moderne. Fait moins connu, il est aussi considéré comme diapason normal pour la musique de Monteverdi et de plus en plus souvent pour une certaine partie de la musique baroque italienne.

442hz - le diapason de la facture instrumentale moderne des bois.

442

De nos jours, les flûtes, les clarinettes, les hautbois... sont en général fabriqués au diapason 442hz. Cela permet en cas de température ambiante basse d’avoir une marge de correction. A l’inverse, un instrument bien chauffé pourra facilement monter au-delà de 445hz. La conséquence directe est bien sûr que les instrumentistes à vent cèdent beaucoup plus volontiers à leur tendance naturelle à rehausser le diapason. Faudra-t-il dans quelques siècles déduire, de cette prépondérance du diapason 442hz dans la facture instrumentale, que le diapason normal du 20ème siècle était le LA 442hz... Nous savons bien que non !

444hz - Une tendance qui s’estompe depuis quelques années.

444

Si le diapason 440hz constitue le point de référence de l’accordage moderne, il a pourtant été quelque peu délaissé depuis plus d’un demi-siècle, au profit de diapasons plus hauts et donc plus brillants. Le diapason s’est ainsi hissé jusqu’au 444hz. S’il est vrai que l’on trouve des diapasons à branches estampillés 444hz, il n’en demeure pas moins que son utilisation relève maintenant plus de la tolérance que de l’usage courant. La tendance à la hausse du diapason s’est quelque peu estompée depuis que la pratique de nombreux diapasons historiques est devenue incontournable. Ceux-ci étant pour la plupart plus bas que 440hz, on a dû se rendre à l’évidence que cette surenchère n’était pas forcément bénéfique à la musique.

466hz - Toujours plus haut...

466

On retrouve des traces de l’utilisation d’un tel type de diapason dans la première moitié du 20ème siècle en orchestre à Vienne ou même sur certains pianos ! Sachant que 466hz correspond environ à 1 demi-ton par rapport au diapason 440hz, on imagine le surcroit de tension incroyable que ces pianos supportaient... De par ces contraintes techniques, personne ne prône plus de telles variations pour les instruments modernes. L’utilisation d’un tel diapason est donc encore une fois réservée au domaine de la musique ancienne, certains orgues montrant de façon claire d’une telle pratique.

L’outil diapason

Diapason bouche

Il existe plusieurs sortes de diapasons. Le plus connu et le plus employé reste celui à branches, aussi appelé diapason-fourche, qui n’a pas vraiment changé depuis le début du 18ème siècle. Son invention est attribuée à un luthiste anglais, John Shore, en 1711. Le diapason à branches produit normalement un son pur ( sinusoïdale ), très doux, mais pas très puissant. Le son que nous avons choisi pour vous faire entendre les différents diapasons est un peu différent, car nous avons décidé de l’enrichir en harmoniques pour qu’il reste bien audible sur les ordinateurs portables, tablettes et smartphones.

Diapason 440
Diapason anglais moderne ( 440hz )
Diapason 432
Diapason Verdi ( 432hz )

Après le diapason à branches, nous ne ferons qu’évoquer l’existence des diapasons à bouche, sortes de petits harmonicas dont la précision était souvent douteuse...

L’accordeur électronique représente enfin la dernière catégorie de diapasons. Celui-ci remplace progressivement l’usage du diapason à branches, alors que le diapason à bouche a presque disparu.

Diapason 440
Accordeur électronique gérant les diapasons de 390hz à 470hz

Depuis les années 2010, certaines applications pour tablettes et smartphones rivalisent de façon impréssionnnte avec les appareils dédiés à ce seul usage.

Réalisation d’un diapason à branches à 430hz

Les diapasons 440hz se trouvent très facilement et sont très bon marché. On peut trouver des diapasons à branche à 430hz ou 415hz, mais n’espérez pas trouver un diapason à 432hz dans le commerce... Nous vous proposons donc de réaliser vous-même un diapason 430hz ( ou autre ) à partir d’un diapason 440hz !

Matériel nécessaire :

  • Un diapason ordinaire à 440hz.
  • Une petite lime ronde ( d’un diamètre de 6 mm au maximum ).
  • Une étiquette adhésive.
  • Un étau ( pas nécessaire, mais bien pratique ).
  • Un accordeur électronique ( capable de gérer la valeur que vous voulez atteindre ).

Temps de réalisation : 5mn.

Difficulté : aucune.

Diapason 430

Vérifiez tout d’abord ( à environ 20°c ) la hauteur de votre diapason sur l’accordeur électronique. Celui-ci doit indiquer précisément 440hz. Si ça n’est pas le cas, cela veut dire que l’accordeur électronique utilisé n’est pas bien étalonné et donc pas suffisamment précis pour faire notre diapason...

Si tout est conforme, vous pouvez commencer : placez le diapason dans l’étau, ou à défaut, tenez-le solidement sur le bord d’une table. Commencez à limer entre les branches ( à l’endroit indiqué par la flèche rouge ). Plus vous limez, plus le diapason descend. Vérifiez donc périodiquement la hauteur du diapason avec l’accordeur, afin de ne pas dépasser la valeur désirée. Attention, si vous dépassez la valeur visée, il n’est pas possible ( ou très difficile ) de revenir en arrière ! Prenez donc votre temps...

Une fois le diapason parfaitement calibré, il ne vous reste plus qu’à l’étiqueter de sa nouvelle fréquence...

Le diapason est terminé !

Repères et relevés de valeurs...

Date Relevé ou événement
1711 Premier diapason-fourche
1715 Paris 405hz
1752 Berlin 422hz
1834 Paris 441hz
1834 Berlin 442hz
1834 Vienne 443hz
1854 Londres 455hz
1855 Paris 449hz
1859 Paris 435hz ( par arrêté ministériel )
1939 Première normalisation internationale à 440hz
1953 Conférence de Londres - Confirmation du Diapason à 440hz
1975 Certification ISO du diapason à 440hz +/-0,5hz 20°c
Tableau 2

Une liste non exhaustive de relevés de diapasons, qui n’a d’autre intérêt que de montrer encore une fois la grande disparité des valeurs en fonction du lieu et de l’époque. On peut de plus observer que si les écarts sont importants, la progression ne se fait pas systématiquement à la hausse.

Ce tableau ne comprend que des relevés scientifiques d’époque et des valeurs officielles du diapason. On pourrait y ajouter les nombreuses estimations de diapasons faites à partir d’instruments historiques. D’autres relevés sont consultables sur Wikipedia.

Conclusion

D’aucuns pensent que le diapason n’a cessé de monter au fil des siècles, mais c’est faux. Il est incontestable que la recherche d’un jeu brillant a favorisé l’émergence de diapasons hauts, voire très hauts et difficilement conciliables avec les limitations physiques des instruments de musique ou des chanteurs. Le diapason a ainsi varié de façon considérable, durant des siècles de musique.

Si la première tentative de normalisation a été faite en France en 1859, il aura fallu attendre près d’un siècle pour qu’en 1953, le LA soit fixé de façon universelle à 440hz.

En 1975, le diapason 440hz a reçu la certification ISO, entérinant ainsi sa prédominance. C’est pratiquement au même moment que les spécialistes de la musique ancienne ont fait redécouvrir les couleurs des diapasons oubliés. Dans un but de simplification, trois valeurs caractéristiques 392, 415 et 430hz ont ainsi été choisies pour représenter le très grand nombre de diapasons recensés. Plus marginalement, le 440hz est aussi utilisé en musique ancienne. C’est le cas pour la musique de Monteverdi, mais depuis peu, la tendance est à l’interprétation de la musique baroque italienne à ce diapason.

De nos jours, le diapason officiel à 440hz n’empêche pas de nombreux orchestres de jouer à 442hz ( ou plus ), ou encore d’entendre des instruments traditionnels à 446hz...

On voit donc que le diapason continue naturellement de bouger autour de sa valeur normalisée. Le 440hz ne doit donc pas être considéré comme une valeur absolue, mais comme un repère nécessaire à l’universalisation de la musique.